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19 décembre 2005 |
Au bout du rouleau… |
Martine Rioux, APP |
Une étude parue la semaine dernière révèle que de nombreux professionnels de l’éducation sont aux prises avec de graves problèmes de santé mentale (risque de burn-out, détresse psychologique). Le manque de reconnaissance et la surcharge de travail y seraient pour quelque chose. |
Cette étude intitulée « Le travail dans la peau mais l'âme maganée : la réalité des professionnelles et professionnels des commissions scolaires » a été dirigée par le professeur Angelo Soares du département de l’organisation et des ressources humaines de l'école de gestion de l’Université du Québec à Montréal.
Elle a été effectuée auprès des membres de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Ils ont été 1 873 orthopédagogues, psychologues, conseillers d’orientation et autres à répondre, soit un taux de participation de 37 %. La moyenne d'âge des répondants est de 43,2 ans et l'expérience de travail moyenne dans le poste actuel est de 9 ans et de 15 ans de métier.
« Les résultats de cette recherche sont extrêmement inquiétants », affirme le président de la FPPE, Pierre Bouchard. En effet, ils démontrent qu'un professionnel de l’éducation sur trois est en risque de burn-out et que 41,3 % d’entre eux présentent des symptômes de détresse psychologique. De plus, 43 % disent avoir du mal à s'endormir ou à dormir en raison de pensées ou d’images reliées au travail et 13 % avaient fait des cauchemars en lien avec leur travail au cours des sept derniers jours.
Sources des problèmes
L’étude indique aussi que, dans la très grande majorité des cas, la détresse psychologique et autres problèmes de santé ne sont pas causés par des événements personnels habituellement mis en cause et vécus au cours des douze derniers mois (décès, maladie d'un être cher, divorce ou violence conjugale par exemple), mais bien par des événements stressants vécus au travail.
« Il ne s'agit donc pas de problèmes individuels. Au contraire, la surcharge de travail et l'injustice organisationnelle sont les deux principaux facteurs de détresse psychologique », souligne le chercheur Soares. Car, son étude révèle que plus de la moitié des professionnels de l’éducation (56 %) sont en surcharge de travail, que près du tiers (23,6 %) estiment avoir une faible reconnaissance pour le travail accompli et que 54 % éprouvent un sentiment d’injustice au travail et croient ne pas travailler dans un climat juste et équitable.
Source : Communiqué de presse de FPPE-CSQ
Par Martine Rioux, APP
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