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19 mars 2004

Du nouveau dans la prévention du décrochage scolaire
Catherine Vigneault

Le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) lançait, le 11 mars dernier, la campagne contre le décrochage « Y’a une place pour toi! ». Une trousse de prévention sera distribuée dans près de 500 écoles secondaires du Québec.

La trousse lancée par le CTREQ comporte un « Guide de prévention du décrochage scolaire », l’adresse d’un site Web, des affiches promotionnelles du site et un cédérom comprenant, entre autres, une version interactive du guide de prévention. Cette trousse se veut un outil d’intervention et d’information auprès de trois groupes cibles, soit l’école, les parents et les élèves.

Le guide est élaboré d’après les résultats des études de chercheurs affiliés à quatre universités québécoises (Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke, Université Laval, Université du Québec à Montréal). Il identifie des pistes de prévention concrètes et prouve que l’interrelation entre les aspects personnels, familiaux et scolaires joue un rôle prépondérant dans le décrochage de l’élève ou dans son choix de continuer ses études.

Pierre Potvin, responsable et co-auteur de la trousse et professeur-chercheur à l’Université du Québec à Trois-Rivières croit que la situation peut s’améliorer dans la province. « Nous avons le pouvoir de faire changer les choses, et c’est en misant sur l’action concertée de l’école, des parents et des jeunes que nous y parviendrons. »

La recherche qu’il mène est en cours depuis 1996 dans les régions de la Mauricie, de l’Estrie et de Québec. Plus de 800 jeunes suivis à partir de leur première année du secondaire ainsi que leurs enseignants et leurs parents y ont participé. Les chercheurs ont donc pu analyser en profondeur la problématique du décrochage scolaire. Ils ont également identifié quatre types d’élèves susceptibles de décrocher. Cette nouvelle typologie permet aux intervenants scolaires d’appliquer une intervention plus ciblée et plus efficace auprès des jeunes.

Le type « peu intéressé » représente 40 % des décrocheurs. Par contre, il s’agit du groupe le moins à risque. Ces élèves affichent de bons résultats scolaires et sont bien perçus par le personnel enseignant. Pourtant, ils s’ennuient à l’école et sont peu motivés.

Le type « troubles de comportement et difficultés d’apprentissage » (30 %) présente des résultats scolaires faibles et des problèmes de comportement importants. Il peut vivre de nombreux troubles sur la plan familial tels des difficultés à communiquer et un manque de soutien affectif.

Le type « délinquance cachée » (20 %) a des résultats scolaires un peu sous la moyenne. Les professeurs n’ont rien de particulier à lui reprocher. Il présente des problèmes de délinquance cachée, ce qui englobe les vols mineurs, le vandalisme et les coups au téléphone.

Le type « dépressif » (10 %) obtient souvent des résultats scolaires dans la moyenne. Ce sont d’ailleurs les élèves les mieux perçus par les enseignants. Ils affichent peu de signes de détresse. Pourtant, 41 % d’entre eux avouent avoir déjà pensé au suicide. Ils sont souvent découragés, tristes et ils pleurent plus facilement que les autres.

N’oublions pas que l’abandon scolaire est un problème d’envergure au Québec. Les conséquences qui découlent du décrochage sont très lourdes pour les jeunes. Ils éprouvent beaucoup plus de difficultés à entrer sur le marché du travail. La majorité des employeurs demandent aujourd’hui le diplôme de 5e secondaire. Pour l’année 2000-2001, le pourcentage d’élèves qui n’ont pas obtenu leur diplôme au secteur des jeunes ou avant 20 ans au secteur des adultes, s’établissait à 28,3 %. (Bulletin statistique de l’éducation, MEQ, n° 25, mars 2003)

Le site Web www.uneplacepourtoi.qc.ca, destiné aux 12 à 18 ans, fournit des ressources pour aider les jeunes à prendre en charge leur réussite scolaire. On y trouve des témoignages d’élèves qui ont eu à affronter le décrochage ainsi que neuf pistes pouvant convaincre un jeune de rester à l’école. Parmi celles-ci, il y a le fait de se fixer des buts à court, moyen, long termes et reconnaître ses forces.

Pour le bon fonctionnement de ce site, le CTREQ compte sur l’appui de deux organismes. Il s’agit de la Fondation Réussite Jeunesse qui parraine l’hébergement du site et de Tel-Jeunes qui prend en charge les interrogations des jeunes de la section « Pose ta question ».

Par Catherine Vigneault, APP





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