L’une des rares agences de presse québécoises, et aussi la seule agence de presse scientifique francophone, célébrait le 21 novembre dernier son 25e anniversaire : l'Agence Science-Presse.

L’Agence Science-presse (l’ASP) est à l'origine du mouvement des Débrouillards. En effet, le 21 novembre 1978 paraissait le premier numéro de la publication Hebdo-Science, qui a ouvert la voie à la naissance du magazine Les Débrouillards. Ce bulletin a publié, en octobre 2003, son 1 300e numéro.

L’ASP alimente les médias en informations sur la science et les nouvelles technologies. Elle est bien sûr née au Québec, mais ses abonnés vont aujourd'hui de la Belgique jusqu'à la Thaïlande, en passant par la France. Ce sont des journaux quotidiens ou des hebdomadaires régionaux, en n’oubliant pas les sites Web.

Son rôle dans l’éducation est très important, notamment au niveau du domaine de la mathématique, de la science et de la technologie. En effet, sa mission vise la diffusion d’information à caractère scientifique, mais dans le but d’intéresser le plus grand nombre possible de personnes. Il s’agit donc de la vulgarisation à son meilleur. Les jeunes peuvent s’initier aux découvertes scientifiques et à leur importance dans le quotidien grâce aux articles de l’Agence, et bien sûr de son cousin direct, le magazine Les Débrouillards.

Sur le site Web de l’Agence, on trouve une série de « Kiosques » qui font une revue de presse quotidienne sur différents sujets, dont l’éducation. De plus, le site propose une bibliothèque de sites incontournables classés selon le système Dewey.

Seule agence de presse scientifique au Canada, c’est aussi la seule de toute la francophonie qui s'adresse aux grands médias plutôt qu'aux entreprises, et l'une des très rares dans le monde entier. Elle est fière d’être un média qui n’a jamais parlé de Star Académie ni (presque) de Céline Dion.

Sa grande particularité est qu’elle n’a jamais hésité à embaucher de jeunes journalistes afin de les former au métier et de leur donner leur première expérience de travail en journalisme. Beaucoup de grands noms sont passés par cette école. Citons Sophie Malavoy (Découvrir), Sarah Perreault (Les Explorateurs), Raymond Lemieux (Québec Science), Martin Paquet (Quatre-Temps), etc.

Tel que souligné dans un courriel de l’équipe de l’Événementiel envoyé sur la liste de diffusion de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), « l'équipe de l'ASP est passée maître dans la publication de brèves amusantes, qui décrochent un sourire par matin pluvieux. Vous souvenez-vous de cette souris qui, promettait-on, détrônerait un jour les chiens détecteurs d’explosifs dans les aéroports... à condition de trouver un moyen de ne plus la perdre entre deux valises? (Le Devoir/10 nov. 2002) »

Dans ce même courriel, l’auteur rappelle à quel point « l'Agence se plaît à démanteler les légendes urbaines absurdes. L'été dernier, elle nous apprenait que certaines personnes croyaient que la guerre en Irak avait été déclarée non pas à cause du pétrole ou des armes de destruction massive, mais à cause d'un engin extraterrestre naufragé dans le désert irakien (Le Devoir / 5 juillet 03). En 1997, elle traquait une compagnie de Lennoxville vendeuse de noms d'étoiles qui avait amassé 350 000 $ en quelques années. Au lendemain du 11 septembre, l’Agence s'était mise à collectionner les plus rocambolesques jeux de mathématiques tournant autour des chiffres 11, 09, 01 et 911, etc. »

Consultez le dossier 25e anniversaire sur le site de l’Agence pour en savoir plus sur cette grande célébration.

Par Audrey Miller, Agence de presse pédagogique (APP)