(C) 2004 l'infobourg tous droits réservés.
|
http://infobourg.com/sections/actualite/actualite.php?id=10265
|
21 décembre 2005 |
Des ados plus sages? |
Martine Rioux, APP |
Selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec, les élèves du secondaire fument moins, consomment moins d’alcool et s’adonnent moins aux jeux de hasard et d’argent… Tout n’est pas rose pour autant. |
L’Institut de la statistique du Québec a rendu public l’Enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire (2004) la semaine dernière. Celle-ci vient témoigner de changements importants observés dans le comportement des adolescents depuis le début des années 2000.
En fait, la proportion d’élèves n’adoptant aucun comportement à risque a augmenté de 19 % à 26 % entre 2002 et 2004 et celle des élèves présentant des combinaisons de trois et de quatre comportements à risque (tabac, alcool, drogue et jeu) a diminué pour atteindre 10 %.
Plus particulièrement, les résultats de l’enquête montrent que, depuis l'automne 2002, la proportion d'élèves qui fument a chuté de 23 % à 19 %, que la proportion de consommateurs d'alcool a diminué de 69 % à 63 % et que la proportion de consommateurs de drogues (toutes drogues confondues) est passée de 41 % à 36 %. Une participation moindre aux jeux de hasard et d'argent est également observée, celle-ci ayant régressé de 51 % à 45 %.
Des problèmes de dépendance
Derrière ces chiffres encourageants se cachent néanmoins des réalités plus problématiques qui témoignent du fait que les besoins de sensibilisation sont toujours là. Par exemple, 48 % des jeunes fumeurs croient qu’ils ne deviendront jamais dépendants de la cigarette et 30 % estiment qu’à leur âge, il n’est pas trop dangereux de fumer parce qu’ils pourront toujours arrêter plus tard. Par contre, environ 7 fumeurs sur 10 estiment qu’il est assez ou très difficile, voire presque impossible d’arrêter définitivement de fumer.
Du côté des consommateurs d’alcool, malgré une diminution générale, on note une augmentation de la consommation excessive (de 63 % à 68 % entre 2002 et 2004), surtout chez les élèves de la 1ère secondaire (de 47 % en 2002 à 62 % en 2004). De plus, la majorité des élèves qui consomment de l’alcool sont aussi des consommateurs de drogues. D’ailleurs, environ 10 % des élèves sont classés consommateurs à risque ayant un problème en émergence pour lequel une intervention légère est souhaitable, et 5 % auraient besoin d’une intervention professionnelle. Ces deux derniers chiffres sont demeurés les mêmes depuis 2002. Mentionnons également que la consommation d'amphétamines a augmenté depuis 2002 (de 8 % à 10 %), surtout chez les filles (de 7 % à 11 %).
Par ailleurs, bien que le nombre de joueurs occasionnels ait diminué depuis 2002 et que celle des non-joueurs ait augmenté, la proportion de joueurs habituels n’a pas changé (9 %). De plus, l’enquête observe une augmentation de la proportion de joueurs susceptibles de développer une dépendance au jeu (de 4,8 % en 2002 à 6 % en 2004) ainsi qu’une augmentation de la proportion des joueurs éprouvant des problèmes de jeu (joueurs à risque et joueurs pathologiques probables) (de 14 % à 19 %).
Soulignons aussi que les élèves dont les parents ont déjà adopté des comportements à risque, ceux qui reçoivent une allocation hebdomadaire de 51 $ et plus et ceux qui vivent dans une famille monoparentale ou reconstituée sont plus susceptibles de toucher au tabac, à l’alcool, à la drogue ou au jeu.
Par Martine Rioux, APP
|
|
|
(C) 2004 l'infobourg tous droits réservés.
|
|
|