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29 mars 2006

Vente de chocolat pour l’achat de pupitres
Par Martine Rioux, APP

Dans un article publié dans le quotidien La Presse du 27 mars, la journaliste Louise Leduc rapporte que des élèves de LaSalle vendent du chocolat pour financer l’achat de mobilier pour leur école. Une situation que dénonce la CSQ.

« Il est tout à fait anormal dans une société comme la nôtre que les enfants doivent faire appel à la charité privée pour obtenir le strict nécessaire pour leur éducation. Nous ne parlons par ici de ce qui pourrait être considéré comme un extra dans la vie scolaire de ces enfants, mais du strict minimum », s’indigne le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent.

« Tel qu'approuvé par le conseil d'établissement, l'argent recueilli servira à défrayer le coût des récompenses pour les élèves et l'achat de mobilier pour les classes. En effet, les pupitres et les chaises des élèves doivent absolument être remplacés », peut-on lire dans une lettre d'information envoyée aux parents le 21 mars.

Plus précisément, l’article de Mme Leduc révèle que la direction de l'école des Rapides-de-Lachine, située à LaSalle, a demandé à ses élèves de participer à une collecte de fonds pour l'achat du mobilier de l'école puisque l’établissement n’a pas reçu les fonds nécessaires au renouvellement de son ameublement en début d’année scolaire.

D’ailleurs, selon Brigitte Gauvreau, la coordonnatrice du bureau des communications de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, dont fait partie l’école des Rapides-de-Lachine, « il est clair que les commissions scolaires ne reçoivent pas assez d'argent du ministère (de l'Éducation) pour répondre aux besoins des écoles. Alors elles en sont souvent réduites à se débrouiller avec les moyens du bord ».

Pour le président de la CSQ, il s’agit d’une situation vraiment inacceptable, qui s’ajoute à plusieurs autres. Il rappelle que « depuis le milieu des années 1990, d'importantes restrictions budgétaires en éducation ont déjà obligé les parents, le personnel scolaire et les directions d'école à mettre des énergies considérables à chercher de "généreux bailleurs de fonds" pour regarnir des bibliothèques scolaires anémiques, pour organiser des sorties éducatives, pour réparer les cours d'école ou pour l'achat de matériel informatique ».

Maintenant, selon lui, c’en est trop. « Dans le contexte où on est rendu à demander aux élèves de faire de la sollicitation pour pouvoir payer du mobilier scolaire, il est urgent que le ministre de l'Éducation ordonne l'envoi d'un message clair aux commissions scolaires pour qu'elles mettent fin à la politique de versement de primes au rendement à leurs dirigeants ». Bref, cet argent versé en prime devrait être redirigé directement dans les écoles pour répondre à leurs besoins immédiats.

Par Martine Rioux, APP


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