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7 décembre 2007

Les périphériques entrent en classe

Par Martine Rioux, APP

Quoi faire en classe avec une caméra numérique, une imprimante, un dictaphone, un microscope numérique, un micro et des haut-parleurs? Voici une foule d’idées à réaliser même avec les tout-petits…

Danielle De Champlain, du service local RÉCIT de la Commission scolaire de Laval et Manon Bourdeau, du service local RÉCIT de la Commission scolaire des Affluents, ont préparé un document aide-mémoire fort simple pour inspirer les enseignants qui souhaitent utiliser différents périphériques dans leur classe.

Avant de commencer tout projet, elles ont un conseil à donner aux enseignants qui sont encore hésitants : « Faites manipuler les matériels technologiques par vos élèves. Cela vous enlèvera une bonne dose de stress des épaules. Ils sont généralement beaucoup plus à l’aise que vous et, de votre côté, vous pourrez vous concentrer sur votre tâche d’enseignant ».

D’ailleurs, lorsqu’elle donne des formations à ses enseignants, Mme Bourdeau leur demande de venir accompagnés d’un élève. C’est même devenu une condition : sans élève accompagnateur, l’enseignant n’a pas accès à la formation offerte.

« Cette formule donne de bons résultats pour favoriser l’intégration des notions acquises en classe. L’élève met généralement de la pression sur l’enseignant et celui-ci se sent plus à l’aise de tenter une nouvelle expérience puisqu’il a un assistant. »

De petits projets qui ont du succès

- Enregistrement de capsules audio (avec un ordinateur, des haut-parleurs, un micro et le logiciel Audacity) pour :
réaliser des cartes virtuelles audio pour les parents
mémoriser les devoirs et leçons de la semaine à l’oral
décrire des œuvres (de type audioguide dans les musées)
chanter une comptine
concevoir une bande sonore qui accompagne des images
décrire une figure géométrique et la faire deviner par les autres

« Plusieurs de ces projets avec Audacity sont très intéressants à réaliser avec les tout-petits du préscolaire et du premier cycle du primaire, de même que les élèves en adaptation scolaire. Comme ils ne savent pas beaucoup écrire, le son leur permet de communiquer », dit Mme Bourdeau.

-Prise de photos numériques (avec un ordinateur, une caméra numérique et une imprimante) pour :
réaliser des portraits, les imprimer en noir et blanc et les colorier
faire des casse-tête à partir des photos prises et imprimées

-Œuvres d’art imprimés (avec un ordinateur, un logiciel de dessin et une imprimante) pour :
réaliser des dessins dans le logiciel, puis les imprimer sur des papiers spéciaux, en vue d’en faire des décalques pour les fenêtres ou un transfert sur du tissu.

-Du théâtre en classe (avec un ordinateur et un projecteur)
« Cette trouvaille est assez géniale », dit Mme Bourdeau. Il suffit de suspendre un drap blanc dans la classe et d’y projeter de la lumière pour faire des ombres chinoises. « Plaisir garanti dans la classe. »

Par ailleurs, le projecteur peut aussi être utilisé pour présenter des décors pour du théâtre ou de l’improvisation en classe. Au lieu de fabriquer le décor physiquement, on peut alors utiliser une photo ou un dessin qui le représente. On le projette sur le mur et on joue devant.

-Scientifiques en herbe (avec un ordinateur et un microscope numérique)
La situation d’apprentissage et d’évaluation « Les bestioles sous le regard du scientifique »
est disponible ici (format PDF). Elle est très intéressante pour l’introduction du microscope numérique auprès des plus jeunes.

-Se faire journaliste (avec un ordinateur et un dictaphone)
De plus en plus de classes participent au projet Journalis-TIC, le journal des élèves en adaptation scolaire, disponible en ligne. Tous les élèves peuvent y apporter une contribution.

« Les jeunes journalistes en herbe ont donc tout intérêt à se munir d’un dictaphone numérique pour aller réaliser les entrevues. Ils pourront donc accompagner leur article de capsules audio », souligne Mme De Champlain.

Ces petits projets ont été présentés dans le cadre de la Réunion nationale de la Société GRICS, qui s’est tenue à Montréal du 21 au 23 novembre 2007. Merci à l’organisation qui a accueilli l’infobourg.

Par Martine Rioux, APP