Plus tôt cette semaine, le Center for Education Policy, Applied Research, & Evaluation a rendu public un rapport d’étape qui indique que la Maine Learning Technology Initiative (MLTI) aurait déjà des effets bénéfiques après une demi-année d’implantation. Les résultats ont été compilés à partir des réponses des 8 000 élèves, des 731 enseignants et des 194 membres de directions qui ont répondu aux questionnaires du centre de recherche.

En septembre dernier, tous les élèves de septième année du Maine se sont vus remettre par l’État un ordinateur portable. En septembre prochain, ils conserveront leur ordinateur et les nouveaux élèves de septième recevront leur portable. L’État a investi plusieurs millions dans l’opération, il faut maintenant en vérifier les retombées…

Même si l’on reconnaît qu’il est un peu tôt pour tirer des conclusions, il est évident que des changements se sont déjà fait sentir dans les classes de septième. Selon le rapport, « les élèves trouvent que les ordinateurs rendent leurs travaux scolaires plus intéressants ». Ils sont plus motivés, ils apprennent davantage, ils terminent plus rapidement leurs travaux. En fait, 83 % d’entre eux affirment que l’utilisation des ordinateurs améliore la qualité de leurs travaux. Par exemple, un élève affirme ne pas aimer lire des livres. Par contre, il adore lire les informations qu’ils trouvent sur Internet.

D’après le rapport, l’an dernier, 10 % des élèves travaillaient au moins cinq heures par semaine sur des ordinateurs à l’école. Aujourd’hui, ils sont 65 % à le faire. Ce revirement a, bien sûr, demandé beaucoup de travail de la part des enseignants. Ceux-ci sont satisfaits de l’expérience jusqu’à maintenant. Cependant, ils reconnaissent qu’ils manquent de formation pour bien maîtriser les outils et de temps pour mieux intégrer les technologies dans les activités quotidiennes de la classe. Ils utilisent principalement les ordinateurs pour enrichir leurs plans de cours et pour fournir à leurs élèves des informations plus à jour que celles contenues dans les livres.

Par ailleurs, même si le rapport est très positif, il n’y a encore aucune garantie que le projet se poursuivra dans les années à venir ou qu’il sera étendu à tous les élèves de la neuvième à la douzième année. S’il n’en tenait qu’aux élèves, il est évident que l’expérience se poursuivrait : 88 % d’entre eux aimeraient utiliser davantage les ordinateurs à l’école.

Ce rapport vient confirmer les impressions qu’un groupe de Québécois a eues lors de la visite de la Skowhegan Middle School plus tôt au mois de mars.

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