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19 septembre 2005 |
La blogue-étiquette |
Audrey Miller, APP |
Quelles devraient être les règles d’une « blogue-étiquette »? À la suite de nombreuses expériences personnelles et de la lecture de celles des autres, je propose une réflexion à laquelle je vous invite à participer…
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En sachant que je préparais cet article, certaines personnes se sont immédiatement montrées contre un code d’éthique des blogues, ce haut lieu d’expression publique. Ceci dit, un « code d’éthique » pour les blogues, ce serait définitivement un code « proposé » sur lequel se baser… ne montez pas immédiatement aux barricades! Mais si ça obtient le même succès que Creative Commons… Bon, alors si vous êtes contre un guide d’utilisation responsable qui puisse éventuellement vous servir à vous aussi, ne lisez pas le reste.
Écrire les lignes qui suivent a été assez ardu puisque j’avais des tonnes d’exemples et de noms en tête, mais je ne veux quand même pas divulguer mes sources d’inspiration! :-) (désolée si vous vous reconnaissez, mais c’est pour le bien collectif!)
Je vais maintenant vous énumérer quelques petits accrocs que je rencontre de temps en temps. Vous allez me dire ce que vous proposez comme éthique.
Alors allons-y :
Situation #1 : Suivre une conversation
Parfois, lorsque je lis une intéressante discussion sur un blogue, je me promène au gré des liens insérés dans les commentaires des visiteurs, entre les « rétroliens » vers d’autres sites, puis vers les commentaires et les rétroliens de ces autres sites… la discussion a beau m’intéresser au plus haut point, je me rends vite compte que je ne retrouve plus mon point de départ et que je ne suis pas sûre d’avoir vraiment tout lu ce que je voulais lire…
Proposition : je propose que lorsqu’on lit sur un sujet qui nous allume une réflexion, on :
- favorise un commentaire directement sur ledit blogue;
- ou, si on veut absolument le faire sur le sien, systématiquement faire un « trackback » (rétrolien) et citer le document qui a incité à la réflexion.
Exemple vécu : (je n'ai pas fait les liens entre chacun pour ne pas vous étourdir...)
Situation # 2 : Utiliser les propos des autres dans un billet
Il y a eu un jour une petite friction entre un carnetier qui a repris les paroles inspirantes d’un autre à l’intérieur d’un billet dans lequel il parlait d’un produit qu’il conseillait. Bien sûr, le carnetier dont on a repris les paroles n’était pas très à l’aise avec le fait que ses dires soient potentiellement associés au produit…
Proposition : tout comme dans tous les autres médias, si on utilise la citation de quelqu’un, il faut le lui demander ou bien s’assurer qu’on indique extrêmement clairement d’où vient la phrase et dans quel contexte elle a d’abord été dite. Par contre, je ne crois pas qu’il faille ensuite créer un autre billet pour parler d’un produit qu’on conseille dans le cas dont il était d’abord question… C’est assez délicat, cette question! Il me semble que c’est une question de jugement et de bon sens.
Situation # 3 : Distinguer la nature des blogues
Il y a des blogues personnels. Des blogues d’entreprise. Des blogues de projets. Des blogues d’organismes. Etc. Et j’ai même trouvé des blogues personnels d’organismes! Devrait-il y avoir une distinction plus grande entre ces différents types de blogues? Je me questionne… Cette question semble banale, mais doit-on se méfier plus des propos de quelqu’un qui blogue sur le site de son employeur? Quelqu’un qui prévoit utiliser son carnet dans le cadre de son travail ne devrait-il pas avoir deux blogues : un pour tous les sujets de la vie, et un pour les sujets liés à son travail?
Proposition : un blogue devrait être une création personnelle sur lequel on véhicule ses valeurs et croyances. Si on parle en utilisant sa position professionnelle ou son autorité liée à l’emploi, je crois alors qu’on devrait le faire au nom de l’employeur, sur le carnet de l’employeur.
Situation # 4 : Respecter les interventions de chacun
Récemment, je lisais sur un carnet personnel un billet qui ne faisait pas l’unanimité auprès des visiteurs. Plusieurs ont laissé en commentaire leur propre vision de la chose, mais une personne a plutôt choisi de baser son intervention sur détruire l’opinion du premier plutôt que d’apporter des solutions et des alternatives. Et cette personne a par la suite prôné le respect…
Proposition : on garde ça comme ça. Tous sont libres de s’exprimer, voire de se défouler, sur leur carnet personnel. Les visiteurs ont le droit de ne pas être d’accord. Il s’agit juste de garder le mot « respect » en tête et tout devrait bien aller. (Et au bloggeur offensé, je propose de passer immédiatement aux commentaires suivants et de ne pas s’en faire.)
Et ensuite? …
Des exemples de « carnetiquette » (comme l’appelle adorablement Mario Tout de Go) :
- Questions d'éthique (Mario Tout de Go)
- Code d’éthique (1) (Chroniques du Temps perdu)
- Code d’éthique (2) (Chroniques du Temps perdu)
Si vous en connaissez d’autres, informez-moi vite!
Alors c’est ici que vous entrez en jeu. C’est le moment de réagir à mes propositions, et d’en apporter d’autres, et d’ajouter des situations qui demandent une réflexion éthique.
Bonne semaine,
Audrey Miller
audrey (@) demarque.com
Mise à jour éditoriale :
Je sais que bien peu de gens sont contre une "étiquette" formelle, mais ils se dotent tout de même de codes comme celui-ci... Intéressant!
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21 septembre 2005
Gilles Jobin, GATINEAU
Je ne vois pas tellement l'utilité d'une blogue-étiquette et je rejoins les propos de Clément.
Si on le désire, on peut indiquer sur son site les règles éditoriales qu'on se donne mais il est difficile d'aller loin.
"Cette question semble banale, mais doit-on se méfier plus des propos de quelqu’un qui blogue sur le site de son employeur?"
Bien sûr qu'il faut se méfier. Comme il faut se méfier de tout site qui fait la promotion de matériel précis en affichant leurs annonces.. Cela ne veut pas dire que le contenu dudit site serait à proscire, cela signifie seulement qu'on ne doit pas s'attendre à une complète objectivité. Ex. L'infobourg. Je vois l'annonce Tap-touche Il m'étonnerait que L'Infobourg publie un billet qui écorche le produit en question... Pour tous les sites (blogues ou non) où il y a des annonces, il faut être très vigilant.
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20 septembre 2005
Clément Laberge, Québec
Franchement, je n'aime pas cette approche.
Je tiens à ce qu'un blogue reste un espace personnel que chacun aménage et gère à sa manière. En toute liberté. Avec pleine marge de manoeuvre. Ce qui n'empêche évidemment pas de communiquer ses lignes de conduite à ses lecteurs.
C'est justement à ces lecteurs de juger de la pertinence des agissements d'un blogueur. De juger de son éthique quand il publie, quand il lie des textes d'autres blogueurs, quand il retire des commentaires ou des rétroliens. Et s'il agit de bonne guerre lorsqu'il fait de la promotion pour des idées, projets ou produits auxquels il est associé.
Je préférerais de beaucoup une approche basée sur « l'éducation aux médias ». Au lieu d'essayer de contraindre les gens qui veulent s'exprimer sur le Web, outillons donc les gens qui sont susceptibles de les lire et d'interagir avec eux. Valorisons les bons usages au lieu de consacrer nos énergies à élaborer des règles qui relèveront de toute façon des « voeux pieux ».
Entendons-nous bien: je ne dis pas que tes propositions ne sont pas pertinentes. Je dis seulement qu'elles doivent relever du domaine personnel. Et si on peut inviter les gens à les adopter, il ne faudrait pas se faire d'illusion sur le fait que nous pourrons aussi facilement policer la blogosphère.
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