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19 septembre 2007

La CSDM fait marche arrière… pour l’instant!

Par Martine Rioux, APP

Il semble que, devant la pression venant des enseignants et des directions d’école, la CSDM ait décidé de permettre aux écoles de procéder à l’achat d’ordinateurs PC ou Mac, à leur guise, avec l’argent de la mesure 50670.

Depuis quelque temps, la Commission scolaire de Montréal mijote son projet Cybersavoir, qui vise l’accès égalitaire aux nouvelles technologies. À terme, chaque élève et enseignant de la CSDM devrait disposer de son propre ordinateur. Un projet ambitieux, mais tout à fait pertinent dans un contexte où les technologies changent un peu plus la face du monde à chaque jour. Donc, au printemps dernier, la CSDM avait annoncé à l’interne que les premiers ordinateurs achetés seraient destinés aux enseignants (voir l’article À qui sert la mesure 50670? sur l’Infobourg). Puis, l’information a également circulé à l’effet que les achats devaient être des ordinateurs PC (voir cet autre article L’éternel combat des plateformes de l’Infobourg). Au début de l’été, devant le mécontentement de plusieurs enseignants, directions d’école et même conseils d’établissement, le Comité d’orientation du Cybersavoir avait fait savoir que les ordinateurs achetés pouvaient être destinés aux enseignants (portables exclusivement) ou aux élèves (ordinateurs de table ou portables). « C’est un gain énorme », indiquait alors un enseignant de la CSDM à qui l’Infobourg a parlé. Finalement, la semaine dernière, un gain pour les critiques d’un monopole PC: la CSDM a envoyé l’argent de la mesure 50670 directement aux écoles afin qu’elles procèdent à des achats d’ordinateurs (fixes ou portables) de la plateforme de leur choix (Mac ou PC), « puisque le projet du Cybersavoir n’a pas encore été adopté. Ce sont les équipes-écoles, nous a dit la CSDM, qui feront leur choix ». C’est l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal qui a confirmé la nouvelle à l’Infobourg. Une consultation publique Heureusement, toujours selon l’Alliance des professeurs, puisque la CSDM « souhaite obtenir l’adhésion de tous les acteurs concernés », elle « s’engage à mener une consultation durant la prochaine année » concernant le projet Cybersavoir. Cette consultation devrait être très populaire auprès des « acteurs concernés » et devrait, du même coup, répondre à plusieurs interrogations qui circulent actuellement. En prévision de cette consultation, un consensus demeure, les technologies peuvent indéniablement jouer un rôle pour favoriser la réussite des élèves. Reste maintenant à discuter du comment. D’après les documents de l’avant-projet du Cybersavoir, que l’Infobourg a consultés, le choix de la plateforme est déjà arrêté et ce sera du PC… pour des raisons économiques. « … [I]l peut paraître téméraire d’adopter une telle position, considérant le rôle historique des appareils Apple à la CSDM sur le plan de l’utilisation des TIC en pédagogie […] Un simple fait demeure : le choix technologique proposé dans le cadre du projet Cybersavoir est un choix de rationalisation », reconnaît-on dans le document. La CSDM reviendra-t-elle complètement en arrière pour rouvrir le dialogue sur le choix des plateformes de travail? Certains en doutent, mais gardent espoir. « J’espère que la CSDM se montrera ouverte face aux commentaires des utilisateurs de Mac, notamment les directeurs d’école primaire où il y a une plus grande proportion de Mac qu’au secondaire», ajoute notre source. La consultation portera assurément sur la forme, voire la pédagogie associée à la technologie. Par exemple, dans le cas d’une implantation massive d’ordinateurs de type PC, cela signifierait pratiquement repartir de zéro pour ceux qui travaillent actuellement avec des Mac. « On ne fait pas la même chose avec des Mac qu’avec des PC. Ceux qui sont habitués à certains outils Mac ne les retrouveront pas nécessairement sur PC ». L’Infobourg en avait déjà glissé un mot dans son éditorial : L’éternel combat des plateformes. Dans son document, la CSDM fait part de « ce défi » de ne pas « conduire à une perte de fonctionnalité sur le plan de l’intégration des technologies à l’apprentissage et à l’enseignement » et propose une migration progressive du parc informatique. « Les appareils Apple de l’école pourront demeurer en fonction, jusqu’au terme du cycle de vie normal des appareils, estimé à six ans. Ainsi, les deux technologies pourront coexister pour un temps », écrit-on. Dans ce dossier, l’Infobourg maintient sa position : il revient aux équipes-écoles de choisir les outils avec lesquels ils sont les plus à l’aise et qu’ils jugent les plus appropriés dans leur établissement. Pour ceux qui s’intéressent aux suites du projet Cybersavoir, notez que, selon le bulletin d’information syndicale (Le BIS) de l’Alliance des professeurs du 17 septembre 2007, une journée de réflexion sur la place des TIC à l’école aura lieu le 30 novembre 2007 à la CSDM. Sur la carnetosphère, en lien avec ce sujet : -Bye bye pomme -Un enseignant, un Mac : on oublie ça à la CSDM Par Martine Rioux, APP

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