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13 juin 2007

L’éternel combat des plateformes
Martine Rioux, APP

Lorsqu’il s’agit d’informatique, il y a des débats qui demeurent sans fin. Comme celui qui oppose les partisans du Mac à ceux du PC, sans oublier les adeptes de Linux. Il y a aussi le débat entre les logiciels libres ou gratuits et les logiciels propriétaires. Qui a raison? Personne. Il s’agit de se sentir à l’aise avec la technologie qu’on utilise.

Mon grand-père a toujours conduit des voitures Chrysler. Est-ce que cela signifie que les automobiles de cette compagnie sont meilleures que celles des autres manufacturiers? Non. Parlons plutôt ici d’une habitude. Il se sentait bien dans un environnement qui était similaire d’une voiture à l’autre. Il aurait très bien pu conduire une voiture d’une autre compagnie, mais, pour lui, ça n’aurait « pas été pareil ».

Récemment, j’ai changé d’ordinateur. Je suis passée de Windows XP à Vista (par obligation). Pendant deux semaines, je me suis sentie analphabète. Je devais réapprendre les fonctionnalités de mon ordinateur parce que les termes utilisés n’étaient plus les mêmes, parce que les outils que j’utilise régulièrement n’étaient plus « enregistrés » au même endroit dans la machine.

Où est-ce que je veux en venir? Lorsqu’il s’agit d’informatique, nous avons tous nos petites habitudes et il suffit d’un changement (parfois mineur) pour nous décourager et nous ralentir dans notre utilisation des TIC.

Certains enseignants ont découvert l’informatique avec un Mac, d’autres avec un PC. Au fil du temps, ils se sont sentis plus à l’aise et ils ont décidé de faire découvrir cet univers à leurs élèves; ils ont élaboré des projets à réaliser en classe avec eux. D’autres ont même initié leurs collègues enseignants à l’utilisation de la même plateforme qu’eux. Ensemble, ils ont bâti un petit univers autour d’un environnement qu’ils maîtrisaient bien. Leur utilisation de l’informatique est devenue de plus en plus pédagogique, même si plusieurs années furent nécessaires avant d’en arriver là.

Ainsi, dans les différentes commissions scolaires du Québec, un joyeux mélange de connaissances et de préférences informatiques se côtoie. Par exemple, dans plusieurs commissions scolaires, on retrouve des noyaux d’ordinateurs fonctionnant sous Linux. De même, à la Commission scolaire de Montréal (CSDM), le parc d’ordinateurs des écoles est partagé à 50/50 entre le Mac et le PC.

Une solution mur à mur?
Qu’arriverait-il si on décidait de tasser cette diversité de plateforme pour en imposer une en particulier à tout le monde, histoire d’uniformiser les choses, de faire plus simple et moins coûteux?

L’Infobourg a déjà signalé l’intention de la CSDM de procéder à l’achat d’ordinateurs portables pour ses enseignants. Il semble que la diversité actuelle ne sera pas respectée et qu’on imposera un choix à tous. Le déploiement pourrait débuter en octobre prochain.

« Ce serait revenir en arrière. Certains enseignants se retrouveraient complètement déboussolés et pourraient même abandonner l’utilisation de l’ordinateur dans leur classe. Il y en a qui ont mis beaucoup d’effort à apprendre l’informatique, ils n’auront peut-être pas envie de recommencer avec une autre version », nous a confié un responsable des TIC à la CSDM.

« L’important dans l’intégration des technologies dans les écoles, c’est de penser au côté pédagogique. Il faut respecter le choix personnel des enseignants, car cela est fait pour le plus grand bénéfice des élèves. Plus ils sont à l’aise, plus ils peuvent organiser des activités TIC dans leur classe. Peu importe la plateforme utilisée, c’est la création de contenu par les élèves qui importe au bout du compte », indique un fournisseur informatique important qui travaille avec les écoles depuis plusieurs années.

Par exemple, certains logiciels ne fonctionnent qu’en Mac, comme la suite de logiciels iLife, qui permet notamment de créer des albums photos, des livres, des montages vidéo ou Comic Life, pour faire des bandes dessinées. D’autres ne fonctionnent qu’en PC, comme Album de classe, qui permet de concevoir un album souvenir des réalisations de toute la classe, ou les logiciels Oralys, destinés aux élèves ayant des problèmes de langage ou de communication.

Privé de ses outils habituels, un enseignant devra retrouver d’autres outils similaires et prendre le temps de se les approprier, ou bien il laissera tomber, tout simplement, surtout s’il n’y a personne pour l’encadrer adéquatement et constamment dans son nouvel apprentissage. Or, nous savons déjà que la formation et le soutien sont généralement insuffisants lorsqu’il s’agit de l’intégration des TIC à l’école.

Il ne faut pas rêver en couleur. Ce n’est pas tout le monde qui est capable de s’adapter rapidement à un nouvel environnement, qui peut mettre de côté ses façons de faire pour en adopter de nouvelles en un rien de temps. Le succès de l’intégration des technologies dans les écoles est déjà mitigé. S’il fallait tasser du revers de la main une partie du travail déjà accompli à coup de grands efforts et de petits pas, cela pourrait être désastreux…

Qu’en pensez-vous? Avez-vous des anecdotes à raconter à ce sujet? Ou encore des contre-exemples? N’hésitez pas à les partager en vous servant du formulaire de commentaires ci-dessous.

Par Martine Rioux, APP








14 juillet 2007
paul, longjumeau
bonjour
je trouve que c'est tres bien votre site*****merci.




13 juin 2007
Gilles G. Jobin, Gatineau
Une solution mur-à-mur est ridicule. Bien entendu, cela facilite le travail des SI qui n'ont à gérer qu'un type de machine.

Mais je pense que les conséquences seront désastreuses. Et dans deux ans, on sortira un beau rapport rapport indiquant que ça ne donne rien de plus de donner des ordinateurs aux enseignants.
Espérons que les auteurs de ce futur rapport prendront la peine de revenir lire ce billet...
Il faut laisser les enseignants choisir leurs outils. Et l'ordinateur devrait faire partie des outils.
Diable, laisserions-nous la secrétaire de l'école choisir les romans que doivent lire nos élèves?
Pour moi, l'équipe technique n'a pas les compétences pour faire des choix pédagogiques, mais ça, personne ne veut l'entendre.





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