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22 janvier 2007

Un témoignage sur l’intégration des TIC en classe au Canada
Par Martine Rioux, APP

Une délégation de jeunes Québécois et Néo-Brunswickois revient tout juste d’une participation aux Rencontres d’Autrans, en France, où ils sont allés présenter leur expérience d’apprentissage scolaire avec Internet. Il semble que leur passage ait suscité beaucoup de commentaires positifs. L’Infobourg s’est entretenu avec le responsable du groupe, Mario Asselin, afin de dresser un bilan.

« Le Canada, et plus particulièrement le Québec, est un peu le précurseur de l’utilisation des TIC en contexte scolaire. En Europe, les jeunes utilisent beaucoup les technologies, comme tous les autres jeunes du monde, mais généralement cela se passe sans encadrement réel hors du milieu scolaire », indique Mario Asselin, directeur général de la firme Opossum, apprentissage et technologie.

L’aventure des jeunes Canadiens a débuté lorsque le directeur des Rencontres d’Autrans, Bruno Oudet, qui connaissait déjà monsieur Asselin, lui a demandé de constituer une délégation qui pourrait présenter l’expertise canadienne en matière d’utilisation d’Internet à l’école lors de l’édition 2007 de l’événement.

Au passage, soulignons que les Rencontres d’Autrans, qui en étaient à leur 11e présentation, se veulent un lieu de partage de connaissance et de développement de réseaux à propos d’Internet. Elles ont une vocation non commerciale et réunissent chaque année environ 300 personnes issues du monde de la recherche, de la fonction publique, de l’enseignement ainsi que des milieux communautaires.

Qui de mieux que les jeunes eux-mêmes pour parler de leur expérience? C’est ainsi que neuf élèves de 12 à 15 ans de l’École De Rochebelle, du Collège Saint-Charles-Garnier et de l’Institut Saint-Joseph de Québec, du Collège de Montréal et du Centre d’Apprentissage du Haut-Madawaska du Nouveau-Brunswick ont été choisis pour aller expliquer aux Français comment ils utilisent des ordinateurs portables au quotidien et comment ils tirent profit d’outils Web tels que le blogue, le ePortfolio et le wiki.

« Dans un exposé d’environ sept minutes, chacun devait présenter son environnement numérique de travail et la façon dont celui-ci change sa façon d’apprendre. Les jeunes s’étaient préparés avec beaucoup de sérieux et ils étaient vraiment prêts pour la grande présentation », a expliqué monsieur Asselin.

Les jeunes canadiens impressionnent
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la conférence des jeunes Canadiens a été le point de mire des Rencontres d’Autrans, d’autant plus qu’il s’agissait de la conférence d’ouverture. Ils ont même accordé des entrevues à des grands médias français, tels que le quotidien Libération, qui a affirmé qu’ils avaient charmé leur auditoire.

« Les Français ont été véritablement émus par le discours des jeunes. Ils ont présenté la manière dont Internet change leur rapport avec le savoir et avec l’école. Pour les Européens, les expériences TIC à l’école, c’est un peu anecdotique, c’est un concept parmi d’autres. Ils n’imaginent pas la portée réelle que cela peut avoir. Alors que là, il y a des jeunes qui utilisent leur portable devant eux, qui expliquent comment ils bloguent. [Les auditeurs] ont été réellement impressionnés », explique monsieur Asselin.

D’ailleurs, on peut facilement affirmer que le passage des Canadiens a influencé toute la tenue du colloque. Au terme de celui-ci, les participants ont rédigé et cosigné La déclaration d’Autrans qu’ils remettront aux candidats aux élections présidentielles et législatives françaises de 2007.

Le quatrième point de cette déclaration porte sur un meilleur accès à Internet pour les jeunes. On y lit entre autres qu’« il faut mettre à disposition de chaque jeune, au moins dès l’âge de 10 ans, gratuitement, un ordinateur portable personnel » et que « tous les lieux d’enseignement doivent entraîner les apprenants à devenir, non plus seulement des récepteurs de connaissances, mais surtout des producteurs de contenus, dans le cadre d’une politique globale d’éducation citoyenne à Internet et aux autres médias ».

C’est justement ce qui était au cœur du discours des jeunes québécois et néo-brunswickois : la production de contenu destiné à être publié sur le Web. Celle-ci se transforme en incroyable source de motivation pour certains élèves, comme l’a raconté Dominick lors de sa présentation.

« Au primaire, j’ai retrouvé le plaisir d’apprendre notamment grâce à l’utilisation des TIC. Chaque jour, ma curiosité me pousse à apprendre davantage et à exprimer ce que je sais, cela contribue au maintien de ma motivation scolaire ». Dominick a été de la première cohorte d’élèves de l’Institut Saint-Joseph, une école primaire privée, à disposer d’un ordinateur portable. Il est maintenant au secondaire dans le programme d’Éducation internationale de l’école secondaire De Rochebelle et il a toujours son portable.

Son confrère de classe, Louis-Étienne, a quant à lui tenu à préciser aux participants qu’il est important que les jeunes soient encadrés dans leur découverte d’Internet et de ses possibilités. « Prenez, par exemple, un marteau. Il peut servir à construire ou à détruire, mais est-ce le marteau qui est responsable de son action? Pourtant, un marteau est indispensable aujourd’hui. C’est la même chose avec les TIC, elles peuvent s’avérer des outils indispensables dans la vie, mais on peut aussi s’en servir pour faire du mal. Ce ne sont pas les TIC le vrai problème, mais bien l’utilisation qui peut en être faite. Les TIC sont des outils qui nous permettent d’apprendre et d’évoluer. En étant sur le Web, on a accès à un volet immense de connaissances. L’outil qu’est Internet est très utile, mais c’est important d’être bien encadré pour savoir utiliser ses bons côtés et non les mauvais ».

Un avenir prometteur
Bien que l’utilisation des TIC ne soit pas encore généralisée et que l’on ait souvent tendance à se questionner sur leur réelle intégration dans les écoles, les exemples de succès se font de plus en plus nombreux. « Il y a un effet d’entraînement qui commence à se faire sentir. Cela n’est pas encore la norme, mais plusieurs projets sont en croissance au Québec », rappelle monsieur Asselin.

Selon lui, il est important de multiplier les témoignages à propos de ces projets qui fonctionnent, justement pour maintenir la croissance. « Il faut raconter les pratiques. Cela permet de jeter un regard critique sur l’utilisation des TIC. Les avantages sont devenus indéniables, surtout pour les garçons. Par exemple, lorsqu’ils publient sur Internet, les jeunes écrivent plus et mieux. Leur travail n’est pas destiné uniquement à leur enseignant, mais bien à toute la communauté d’internautes et n’importe qui peut commenter. Ils apprennent en interagissant avec le monde ».

Il rappelle que ce courant est bien mondial. Ce n’est pas pour rien que le magazine américain Time a nommé comme personnalité de l’année tous les blogueurs et producteurs de contenu sur le Web. Alors, tant mieux, si les jeunes d’ici peuvent devenir des exemples à suivre dans cette tendance.

Par Martine Rioux, APP

Les projets des jeunes qui composaient la délégation :
1. L’École De Rochebelle de Québec pour son utilisation de blogues.
2. Le Collège Saint-Charles-Garnier de Québec pour son Rallye international (L’atlas et le dictionnaire biographique).
3. Le Collège de Montréal pour l’Agence de Presse Mitic.
4. L'Institut St-Joseph de Québec pour son utilisation des ePortfolios.
5. Le Centre d’Apprentissage du Haut-Madawaska du Nouveau-Brunswick pour son utilisation des cybercarnets.





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