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15 janvier 2007 |
Promouvoir l’école publique |
Par Martine Rioux, APP |
Les cinq commissions scolaires de l’île de Montréal se sont associées dans une grande opération de promotion de l’école publique. La Semaine de l’école publique, qui se tient du 15 au 19 janvier, permettra aux élèves et aux parents d’assister à des conférences données par d’anciens élèves qui sont devenus des exemples de réussite. |
La Commission scolaire de Montréal (CSDM), la Commission scolaire English-Montréal (CSEM), la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Ile (CSPI) et la Commission scolaire Lester-B.-Pearson (CSLP) participent à cette première édition de la Semaine de l’école publique, avec leurs écoles primaires et secondaires ainsi que leurs centres de formation professionnelle et d’éducation des adultes.
Bien qu’il s’agisse d’une initiative commune, chacune a préparé une programmation qui lui est propre. En fait, un appel a été lancé à l’ensemble des écoles de ces commissions scolaires afin qu’elles demandent à des anciens élèves ou employés ainsi qu’à des parents d’élèves de venir parler de leur expérience avec l’école publique.
Par exemple, Daniel Germain, fondateur du Club des petits déjeuners du Québec, viendra donner une conférence ayant pour titre « L’école publique, un parcours stimulant » à l’École primaire Notre-Dame-de-la-Garde, où il a déjà été élève. De son côté, Denis Lévesque, journaliste pour le réseau TVA, parlera de sa « passion » aux élèves de l’École primaire Gentilly, d’ailleurs fréquentée par ses enfants. Le journaliste de Radio-Canada Gilles Gougeon se retrouve, quant à lui, parmi les conférenciers invités par la CSDM, tout comme la chimiste et spécialiste du dopage sportif Christianne Ayotte.
À la CSDM, 13 conférences sont prévues. À la CSMB, 24 écoles ont répondu à l’appel et 36 conférences sont au programme. « Nous sommes très contents de cette participation, surtout qu’il s’agit d’une première édition », explique Annie Favreau, responsable des communications à la CSMB.
« Nous espérons pouvoir faire de cette semaine un événement annuel. Qui sait, peut-être qu’elle prendra de l’ampleur? J’ai déjà reçu des appels d’autres commissions scolaires du Québec qui voudraient participer l’an prochain », ajoute-t-elle.
Prévenir le décrochage scolaire
Évidemment, aussitôt que l’on pense « promotion de l’école publique », on pense à « contrer l’exode des élèves du public vers le privé ». À ce sujet, mentionnons que, sur le territoire de la CSDM, en 2004-2005, 9,7 % des élèves du primaire et 24,7 % des élèves du secondaire fréquentaient l'école privée.
Par contre, il semble que ce ne soit pas du tout l’objectif de cette première Semaine de l’école publique, bien qu’elle se tienne juste avant la période d’inscription pour la prochaine rentrée scolaire et qu’elle pourrait faire en sorte qu’un certain nombre d’élèves choisiront l’école publique plutôt que le privé.
« Il s’agit essentiellement de promouvoir la persévérance scolaire et de combattre le décrochage. Nous voulons associer des parcours et des modèles de réussite à chaque établissement scolaire. Nous croyons que si des personnes qui ont réussi viennent témoigner de leur cheminement devant les jeunes, ils sauront les encourager à poursuivre leurs études jusqu’au bout », soutient Francine Saucier, responsable des communications à la CSDM.
D’ailleurs, les jeunes ont besoin de sources de motivation et d’inspiration pour demeurer sur les bancs d’école. Comme l’a déjà affirmé au magazine l’École branchée (édition de juin 2006) le docteur Gilles Julien, pédiatre social qui en connaît un bail sur le décrochage scolaire (il y a une quinzaine d’années, il a été appelé en renfort dans certaines écoles des quartiers Hochelaga-Maisonneuve et Côte-des-Neiges de Montréal), « pour véritablement contrer le décrochage scolaire, il faut maintenir la motivation et assurer un accompagnement continu des jeunes ». Des initiatives comme celles des cinq commissions scolaires de l’île de Montréal ne peuvent donc qu’être saluées et encouragées.
Surtout lorsqu’on sait que le taux de décrochage dans les écoles publiques de l'île de Montréal tourne toujours autour de 35 %. D’ailleurs, ce taux ressemble énormément à la moyenne provinciale, ce qui nous fait dire que les autres commissions scolaires du Québec auraient tout intérêt à suivre les traces des CS de Montréal.
Selon les derniers Indicateurs de l’éducation – Édition 2006, 70 % des jeunes obtiennent leur diplôme d’études secondaires (DES) avant l’âge de 20 ans, ce qui représente un taux de décrochage de 30 %. Heureusement, d’après ces mêmes statistiques, 50 % des décrocheurs finiront par obtenir leur DES plus tard dans leur vie d’adulte, faisant ainsi passer à 85 % le pourcentage d’adultes québécois détenant un DES.
D’autres initiatives de promotion
Par ailleurs, la CSDM n’en est pas à sa première activité de promotion de l’école publique. En novembre 2006, elle a amorcé la publication du bulletin Première classe. Tiré à quelque 430 000 exemplaires, il sera publié deux fois l’an, et inséré dans les hebdos de quartier. Le deuxième numéro paraîtra en avril 2007.
Mentionnons également la Table des partenaires pour la persévérance scolaire à Montréal, initiée en 2001 par la Table des directeurs généraux des commissions scolaires de l'île de Montréal, en collaboration avec le Conseil régional de développement de l'île de Montréal, qui s’est également donné comme mandat d’accrocher les jeunes à l’école.
À consulter :
Le calendrier des conférences à la CSMB
Par Martine Rioux, APP
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